Analyse Fonctionnelle et Analyse de la Valeur


 

« L’Analyse Fonctionnelle », ou raisonnement systématique des besoins, existe depuis longtemps notamment en architecture (Viollet le Duc, L’école du Bauhaus…), chaque construction nouvelle entraînant de nouveaux besoins et donc la nécessité d’une nouvelle analyse.

 

Après la seconde guerre mondiale, aux Etats-Unis, apparaît « lAnalyse de la Valeur » dans les processus de réduction des coûts des produits : une méthode qui vise à rapprocher le coût des solutions des services qu’elles rendent (selon le Petit Larousse).

 

Larry Miles, alors cadre de la General Electric et inventeur de la méthode dite « Value Analysis », met en évidence que, dans un produit, 80% des coûts ne rendent pas directement service à l’utilisateur et que réduire ces coûts « inutiles pour l’utilisateur » permet d’augmenter la marge sur les produits, sans en modifier la valeur pour le client.

 

Le même type de raisonnement appliqué aux investissements, puis aux organisations, permet de transformer, au fil des années, cette simple observation en un postulat : 80% des moyens que nous mettons en œuvre chaque jour sont « inutiles pour l’utilisateur ».

 

Il y a de l’inutile dans toute chose. Le but de « l’Analyse de la Valeur » n’est donc pas d’éliminer l’inutile, mais d’en diminuer la part dans chaque chose.

 

Cependant, la méthode américaine s’avère peu adaptée à la culture française. Tant qu’à analyser le besoin, pourquoi ne pas innover et augmenter dans chaque chose la part d’utile ? Ainsi, dès la fin des années 60, la société APTE crée sa propre méthode d’Analyse de la Valeur, synthétisant les apports des divers courants de pensée et recherches scientifiques : approche fonctionnelle, analyse systémique, recherche opérationnelle, micro-économie…